Manoir Thomas Bohier

vendredi 3 octobre 2014

Introduction

Ce blog fait par un habitant de la commune, n'est pas un blog officiel, son seul but est de faire découvrir notre commune, au travers d'images et de documents d'archives. Les personnes et associations désirant apporter des documents intéressants sur l'histoire de la commune seront les bienvenues.

jeudi 2 octobre 2014

PETITE HISTOIRE DU NOM

Extrait du livre de Robert Uhart : St Martin-le-Beau Village de Touraine dans l'Histoire de France
LES NORMANDS EN TOURAINE...

ET SAINT-MARTIN-LE-BEAU NAQUIT
Depuis l'an 814, qui marque la mort de Charlemagne, ses successeurs divisés sont incapables de faire face aux envahisseurs qui se pressent de tous côtés : au Sud, les Musulmans, sur les côtes du Nord et del'Ouest, les Normands. Les Vikings (Norvégiens et Danois) remontent l'Escaut, l'Yonne jusqu'à Sens, la Loire et la Charente. Ils utilisent des bateaux à fond plat de vingt mètres de long. Ils embarquent cent à deux cents guerriers sur chaque bateau qui peut affronter aussi bien la haute mer que les fleuves les moins profonds. C'est vers 843 que les Normands parurent pour la première fois à l'embouchure de la Loire.
Nantes fut brûlée le 24 juin 843.
Dix ans plus tard, le 8 novembre 853, ce fut au tour des Tourangeaux d'affronter pour la première fois les Normands, qui brûlent et pillent basiliques et abbayes.
En 857, Robert le Fort, comte de Touraine, les repousse jusqu à l'embouchure de la Loire.
En 862, nouvelle incursion des Normands, qui brûlent Saint-Benoît-sur-Loire.
En 870, 887, des invasions Normandes se produisent semant chaque fois la terreur, tant chez les religieux que chez les paysans. Les uns et les autres s'enfuient en emportant leurs biens les plus précieux et vont se cacher loin des routes suivies par les Normands.
ET SAINT-MARTIN-LE-BEAU NAQUIT
903 : En cette année 903, les rives silencieuses et calmes du Cher retentirent du bruit des armées. Les Normands, ces hommes barbares et féroces après avoir ravagé Amboise, étaient parvenus jusque dans la vallée du Cher. Bléré avait été mis à sac. Ne trouvant plus rien à saccager, ils s'étaient rués sur Tours où les attiraient les édifices à incendier, les églises et les riches habitations à piller.
La terreur s'était emparée des habitants. Les chanoines de Saint-Martin pris à l'improviste n'avaient pas eus le temps d'emporter bien loin leur précieux trésor, le corps de saint Martin, afin de le soustraire à la profanation. Ils s'étaient réfugiés dans la petite cité gallo-romaine bien défendue par de solides remparts, car leur cloître et la ville nouvelle qui s'élevait autour du glorieux tombeau n'avaient encore aucune défense :
Apres avoir brûlé les faubourgs de Tours, dit Rabbode qui était évêque d'Utrecht (Pays Bas) de 899 à 913, les Normands mirent le siège devant la ville. Les habitants qui avaient pris les armes coururent à la défense de leurs murailles mals comparant bientôt leur petit nombre à la multitude des assiégeants, ils ne tardèrent pas à se considérer comme perdus ; ils avaient néanmoins l'espoir que saint Martin ne les abandonnerait pas et, tandis que les plus résolus s'opposent aux attaques des assaillants, le reste de la population court à l'église qui renferme la châsse du Saint et fait retentir les voûtes de ses cris et de ses prières»
Le 30 juin, on retire la châsse qui renferme les précieuses reliques et on l'amène devant la porte de la ville, qui cédait sous l'effet des coups de butoirs des Normands.
À la vue du. reliquaire Ies Tourangeaux se sentent animés d'une force nouvelle et reprennent l'offensive. Les Normands au contraire frappes de terreur et de vertige, reculent.
Le 1er juillet le désordre se met dans leurs rangs, ils fuient et tombent les uns sur les autres comme s'ils eussent marché sur de la glace.
Les assiègés sortent de la ville, les poursuivent jusqu'à la 6e borne militaire (un peu plus, me semble-t-il), et en tuent plus de 900. (Cela se passa au Champs Deux «Champs de Deuil» et un fossé prit le nom de fossé Rouget — rouge du sang —, versé au cours de la Bataille)
A leur retour, au milieu des chants de triomphe et d'action de grâces ils replacèrent les saintes reliques dans la chapelle où ils les avaient prises, et dans leur reconnaissance, «Ils bâtirent une église a l'endroit même où ils s'étaient arrêtés dans la poursuite des Normands».
Ils appelèrent ce lieu Saint-Martin-de-la-Guerre : Sanctus Martinus-de-Bello, devenu Saint-Martin-le-Beau».
Extrait du livre de Robert Uhart : St Martin-le-Beau Village de Touraine dans l'Histoire de France